Actuellement, personne, même les médecins les plus compétents, ne peut prédire l’évolution d’une SEP. Mais on ne dit plus aussi souvent qu’autrefois que les patients finiront leurs jours dans un fauteuil roulant. Les personnes atteintes de SEP et qui sont en fauteuil roulant sont en réalité peu nombreuses. Presque la moitié des patients voit leur maladie évoluer de façon positive et sans handicap sévère. Seule une partie de l’autre moitié aura besoin d’un fauteuil roulant au cours de sa maladie.

Beaucoup de personnes considèrent le fauteuil roulant comme un signe de faiblesse et de dépendance. Le fauteuil roulant offre pourtant aux patients atteints de troubles de la marche sévères une liberté de mouvements et leur permet d’être indépendants.

On ne peut pas dire, au début de la maladie, comment elle évoluera. Aujourd’hui, les patients et les médecins ne peuvent pas prédire l’apparition de nouvelles manifestations déficitaires. Certains patients craignent le pire, d’autres se veulent optimistes et évitent de penser aux problèmes potentiels. Les patients réagissent différemment. Ceci dépend de la manière dont ils appréhendent la maladie et de l’aide qu’on leur apporte.

On a constaté que, la plupart du temps, les 2 ou 3 premières années suivant le diagnostic de SEP sont “décisives”. On peut dire qu’en général, les patients atteints de fréquentes poussées au début de la SEP verront à long terme leur état régresser de manière plus prononcée que les patients qui ont des poussées espacées sur plusieurs années. Cette évolution péjorative est également plus fréquemment observée lorsque les poussées durent longtemps et que les patients présentent des signes de paralysie avec troubles de la locomotion et de l’équilibre. Tous les patients atteints de SEP ne présentent cependant pas ce type de manifestation. Il ne faut pas non plus exclure la possibilité d’apparition, après des années d’évolution satisfaisante, d’une régression et d’un handicap à plus long terme. A l’inverse, on peut observer des améliorations partielles (rémissions) pouvant durer des mois, voire des années. Les rémissions des signes et des symptômes sont toutefois beaucoup plus fréquentes quand on est confronté à une forme relapsing-remitting que face à une évolution chronique progressive.