Une moitié des patients atteints de SEP meurent de causes autres, comme les infarctus ou les cancers. Bien qu’il soit extrêmement rare d’observer un décès consécutif à l’apparition de lésions au niveau cérébral, l’autre moitié des patients souffrant de SEP décèdent de conséquences directes ou indirectes de l’affection. Effectivement, les plaques apparaissent occasionnellement sur les zones importantes pour la respiration ou le fonctionnement cardiaque. Il est encore plus exceptionnel que le patient présentant une SEP développe ce qu’on appelle une hypertension intracrânienne en relation avec la formation de nombreuses plaques (cette hypertension intracrânienne pourrait induire un arrêt cardio-respiratoire par compression des centres nerveux responsables du fonctionnement cardio-pulmonaire).
Environ 1 patient sur deux atteints de SEP décède suite à des complications liées à la maladie. Ces complications sont dues avant tout aux infections rénales et pulmonaires. Le choc septique (dû à la dissémination par le sang d’un processus infectieux) est rare. Il ne faut pas sous-estimer d’autres causes de décès de la SEP comme le suicide (souvent en conséquence de dépression sévère) et le taux élevé d’accident (dû au handicap).
L’âge et l’évolution de l’état du patient déterminent la forme d’évolution de la maladie ainsi que l’espérance de vie. Les patients les plus jeunes vivent en général 5 à 6 ans de moins que les personnes non atteintes de SEP, du même âge, mais cet écart tend à diminuer de plus en plus.