Oui. Une activité sportive adaptée aux particularités cliniques et à l’état physique de chacun est même importante. Le sport permet de vivre sainement et, parallèlement à la kinésithérapie, il peut améliorer la condition physique du patient lorsqu’il est victime de rechutes de son affection. Le travail des mouvements, de la coordination ou de l’endurance représente un complément intéressant aux autres méthodes de prise en charge.
Par ailleurs, le sport a souvent une fonction sociale importante : il favorise les contacts humains.
Des réserves doivent cependant être mentionnées selon l’évolution et le stade de la maladie. Le patient ne doit pas se dépenser de manière excessive lors de la pratique de son activité sportive. Effectivement, des efforts extrêmes pourraient aboutir à une certaine dégradation, aussi bien physique que psychique. On sait également que le corps, lorsqu’il est soumis à des efforts extrêmes comme des sports de compétition par exemple, induit la formation d’hormones par l’organisme, notamment de corticoïdes (on administre des corticoïdes dans le traitement de la SEP). Après un effort extrême cependant, le taux de cette hormone diminue rapidement dans l’organisme et peut être à l’origine d’une dégradation physique. Une activité sportive de haut niveau peut également être responsable d’une augmentation de la température du patient, ce qui peut être dommageable. Ceci arrive surtout lorsqu’il fait très chaud, ou lorsque le taux d’humidité dans l’air est élevé. C’est pour cette raison qu’il est souhaitable que les patients atteints de SEP privilégient un endroit ombragé et prévoient des rafraîchissements en suffisance. Le patient doit également porter des vêtements adaptés à son activité, et faire des pauses. Aux Etats-Unis, on propose notamment des gilets avec des éléments rafraîchissants qui peuvent aussi être utilisés comme des sacs isothermes.
Les personnes atteintes de SEP qui pratiquent une activité sportive doivent savoir qu’après une poussée, même si les symptômes régressent, il peut persister un certain déficit qui n’apparaît pas dans la vie quotidienne, mais qui est observé et dont le patient prend conscience, lors d’efforts physiques : il peut rappeler au patient la présence de son handicap.