Dans les anciens manuels de neurologie, il était dit qu’un bon neurologue commençait à douter dès qu’un diagnostic de SEP était évoqué. En effet, il fallait souvent suivre le déroulement de la maladie pendant plusieurs années avant de pouvoir poser un diagnostic de certitude. Grâce aux outils modernes, le diagnostic peut être posé plus rapidement que par le passé. Nous sommes convaincus qu’un diagnostic rapide de la maladie assorti d’informations appropriées à l’égard du patient et de sa famille, pourront épargner bien des frustrations. Le diagnostic ne sera annoncé que lorsque le médecin lui-même en sera convaincu.

Ainsi, l’annonce prématurée d’un diagnostic peut entraîner des conséquences fâcheuses.

Récemment (début 2001), de nouveaux critères de détermination de la SEP ont été rédigés et recommandés par la Fédération internationale des associations de la SEP. Le scanner 1 RM joue ici un rôle prépondérant.

Le diagnostic de la SEP se fonde également sur les indications données par le patient. Celui-ci se plaindra fréquemment d’une fatigue excessive et d’une sensation de pieds froids. Il se plaindra également d’un déclin du champ de vision d’un côté.Lors d’une consultation suivante, le patient souffrira peut-être de troubles de la démarche et de la sensibilité. Lorsqu’un patient présente dès le début un déficit neurologique, de l’épilepsie, un déclin du champ de vision d’un côté ou un trouble de l’élocution, on peut dès le départ mettre en doute le diagnostic. On doit à ce moment penser à attribuer ces symptômes à d’autres affections neurologiques.

Outre l’historique du patient, l’enquête neurologique revêt une importance capitale. Via l’examen neurologique clinique, le neurologue obtient une réponse à la question: ‘Où se situe la lésion ?’. Si l’examen démontre la présence de plusieurs lésions dont une au niveau de la moelle épinière et une dans la substance blanche de l’encéphale, le risque de sclérose en plaques est élevé. Lorsque l’examen neurologique clinique oriente en direction de la sclérose en plaques, le neurologue demandera une série d’examens techniques.
Parmi ceux-ci: l’imagerie par résonance magnétique (scanner IRM), la ponction lombaire ainsi que les potentiels évoqués (tests électriques).